Fini l’époque où il fallait retranscrire toutes les données à la main. Désormais, les procédés se numérisent et démocratisent la compréhension des projets. C’est le cas de la maquette numérique 3D, devenue pour l’économiste de la construction Cyrille Sartor un précieux outil.
Depuis combien de temps êtes-vous à la tête du cabinet Touzanne & Associés ?
Cyrille Sartor : Avec mon associé Cyril Pacault, nous avons repris le cabinet en 2010. Aujourd’hui, nous réalisons des études de projets aussi bien pour les marchés publics que pour les marchés privés. Notre activité s’est diversifiée au fil du temps – culturel, tertiaire hospitalier, logements, enseignement – et nous renforçons notre expertise grâce aux qualifications OPQTECC. D’ailleurs, nous avons dernièrement fait la demande des qualifications « Diagnostic déchets » et « Maîtrise d’œuvre de démolition et de désamiantage ».
Pour quels types de projets utilisez-vous les métrés en maquette 3D ?
Cyrille Sartor : Depuis 2008, nous réalisons nos études à partir de l’avant-projet avec le logiciel ATTIC+ et le module Q4 « Digitalisation 3D ». Sauf pour les petits projets, nous travaillons essentiellement avec cette méthode de calcul 3D, que ce soit pour réaliser un échéancier prévisionnel, une étude de prix ou les quantitatifs pour les appels d’offres. Si elle ne remplace pas notre travail d’économiste de la construction, elle nous permet d’établir une meilleure relation entre le cahier des charges et le quantitatif avec une localisation plus précise de chaque ouvrage.
Quels sont les avantages de cette maquette numérique dans la conduite de projet ?
Cyrille Sartor : En réunion de travail, avec les partenaires et la maîtrise ouvrage, il est plus facile d’identifier certains problèmes techniques qui n’ont pas été pointés par les autres membres de l’équipe de MOE. Cet outil est aussi une manière d’être en phase avec les avancées technologiques et d’anticiper l’arrivée du building information modeling. Mais, une fois de plus, la maquette 3D est avant tout un outil qui va de pair avec notre savoir-faire d’économiste de la construction ! Il reste essentiel de travailler avec rigueur pour réaliser des quantitatifs précis.
Avez-vous déjà travaillé sur des maquettes BIM ?
Cyrille Sartor : Nous avons réussi à obtenir des maquettes numériques au format IFC par certains architectes, mais il ne s’agissait pas de projets en BIM. Nous avons convaincu plusieurs partenaires de l’utilité de la maquette numérique qui évite que chacun dessine et travaille dans son coin. D’ici quelques années, lorsque les lancements de projets processus BIM seront plus démocratisés, nous espérons pouvoir faire valoir notre expérience de cet outil.
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LE SAVIEZ-VOUS ?
L’OPQTECC propose une Mention BIM pour les économistes de la construction et les programmistes.
Gratuite, cette mention peut être délivrée aux Programmistes ou aux Economistes de la Construction qualifiés OPQTECC qui utilisent la maquette numérique pour la réalisation de leurs missions.
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