Alberto Dos Santos, SEDDRe
À l’écoute de la profession, l’OPQTECC déploie une batterie de mesures pour alléger la constitution des demandes de qualifications. En point de mire, l’objectif premier reste inchangé : mettre en lumière les compétences des économistes de la construction et des programmistes afin de donner confiance aux donneurs d’ordre. Alberto Dos Santos, directeur du développement de Cardem (filiale d’Eurovia) et vice-président du Syndicat des Entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage (SEDDRe), partenaire de l’OPQTECC, nous donne son point de vue sur ces changements.
Quelle est, à vos yeux, l’importance des qualifications professionnelles ?
Elles donnent la certitude de la capacité des professionnels à réaliser une prestation de qualité. Il s’agit d’un repère sécurisant pour les MOA et donneurs d’ordre lors de leur quête de prestataires. Celles délivrées par l’OPQTECC, organisme indépendant, transparent et impartial, sont une marque d’excellence. Pour devenir ou rester une entreprise qualifiée, il faut respecter un cahier des charges exigeant défini par le Cofrac.
En décidant de modifier certaines procédures, l’OPQTECC conserve-t-il toute la valeur de sa nomenclature ?
Oui, car toutes les mesures facilitent l’accès aux qualifications tout en valorisant davantage les compétences. En effet, en réduisant le nombre de dossiers à transmettre, la commission d’attribution pourra pleinement se focaliser sur les critères qualitatifs, les seuls qui intéressent vraiment les clients des économistes de la construction et programmistes. Pour les demandeurs, c’est bien entendu aussi un gain de temps non négligeable. Avec ces décisions, les petites structures, concentrées sur peu de projets et ne pouvant pas forcément présenter plusieurs dossiers, deviennent éligibles.
Les décisions de l’OPQTECC répondent-elles à une évolution des métiers ?
Elles sont dans l’air du temps. C’est le cas, par exemple, avec l’augmentation de la part du chiffre d’affaires à réaliser dans les domaines de la nomenclature (passage de 25 % à 33 %). Les entreprises peuvent tout à fait diversifier leur approche tout en étant pleinement capable de mener parfaitement leurs missions en Économie de la Construction ou en Programmation.
Par ailleurs, l’activité est en pleine mutation et il faut prendre cela en compte : le BIM progresse, de nouvelles règlementations amiante apparaissent chaque année et des considérations écologiques prennent de l’ampleur, avec par exemple le diagnostic déchet qui tend vers le diagnostic ressources… Les métiers changent, l’OPQTECC s’adapte.